samedi 18 décembre 2010
Remerciements
Je souhaite exprimer ma particulière reconnaissance à la Mégalomanie, à la Volonté-de-Puissance, à l'Amour s'il en est, à Dieu s'il en a été, à la Grande-Futilité-du-Monde, aux Rêveries, aux Vanités, à Dame-Outrecuidance, aux Saints, aux Morts, Saints-Maures, Seins-Morts, Samovars, Sade-en-vers, Sacro-Mères, à Sa-Mère et à la mienne.
jeudi 8 juillet 2010
Le poète mort
C'est du poète que l'on parle
(du poète mort, je veux dire)
(car il est mort)
C'est du poète mort que l'on parle encore
et qu'attend-on de lui ?
Car les seuls mots, avant, qui disaient le poète,
le disaient bien vivant
le confirmaient, seulement
Bene Dice.
Mais ceux-là de maintenant parlent du poète mort - et l'endorment encore
Dans les teutologies infinies
Etanches.
Et que fais-je ?
(je veux dire, c'est du poète que l'on parle)
samedi 26 juin 2010
Albugineuses
Cette fausse question :
Les intérêts ni les passions ne mènent l'Humanité
(Le mal est aux extrémités)
Mais les bonnes intentions.
- Lesquelles ?
Historien et voyant,
L’Immaculé
Et ses yeux grands ouverts
Une morale renouvelée, éternelle à la fois.
(Les paradoxes n’existent que si on les voit)
En précautions, cautèles insoupçonnées
Car le voisin s'est trompé, le père, le chef, l'autre :
Immoraux, n'ont rien vu ;
Ont dit pouilleries, qui n’étaient que misères,
Ont pensé appétit, c’était besoin.
Non plus primaires : premiers.
Aculture : étrangers.
Du gris clair au clair gris, les belles avancées !
- Et quels mots pour demain ?
Où est le bien ?
« Regardez pourtant ces regards… » dit-on.
- Lesquels ? C’est la Xénocratie.
Révolutions Blafardes, peuples recommencés ;
Imaginez, en négatif :
Le Grec, le Romain, d’avant la Grèce et Rome
(A zéro s'il y en a été)
En quelques années progresser à la Chine impériale,
Lumineuse Arabie, ingénieuse Angkor,
Pour gagner (honneur insondable)
D'indécises bénédictions
Venues de partout, nulle part, selon.
Et tout ce chemin ...! Et lequel ...?
Liberté implorée ! Laissez !
- Mais comment ? C'est l'Albinocratie
qui se continue.
mardi 6 avril 2010
dimanche 7 mars 2010
La mort du fou
Je meurs seul
Et ce blanc, autour.
J'ai connu les hommes, avant,
Ils vivaient sans savoir, sans comprendre.
(Ce blanc, autour, je n'étais pas fou)
Sans comprendre qu'ils étaient seuls, tous,
Face à la mort, eux-mêmes,
Ce blanc, autour.
Fous des regards, des mots,
(Des autres, en fait)
Je savais, moi
Que j'étais seul
(Nous sommes tous seuls).
Ce blanc, autour, je n'étais pas fou
(C'est un hôpital, on dirait)
Ils vivaient sans comprendre,
Fous des autres
Seuls
Ils vivaient sans savoir,
(Pourtant je leur ai dit,
Je savais, moi,
Je n'étais pas fou)
Ce blanc, autour.
Seul
(On meurt seul)
Je n'étais pas fou, je leur ai dit.
lundi 1 mars 2010
dimanche 28 février 2010
jeudi 25 février 2010
Annonce
Jeune poète cherche fonctionnaire de la Cour des Comptes européenne.
De ceux qui font des rapports sur tout, rien, le cours de l'euro,
La chute du dollar.
De ceux qui écrivent tout le jour des pages non lues.
(Ou pas plus que ce blog, c'est peu je vous l'assure.)
Jeune poète cherche preuve de courage, au-delà de l'utilité, au-delà de la beauté,
Cherche montre de tragédie (si rare aujourd'hui).
Aux bruits de la nuit
Ces nuits bruyantes qui paraissent le jour
Où tout s'emmêle
Le vacarme des voitures et celui de la bataille autour
Un crissement de pneu ou de mouette,
Le tambour régulier d'un volet contre le ciel fermé.
Les histoires se forment aux basses d'une boîte de nuit,
La guerre atomique, brusquement, est arrêtée par une vague.
Personne ne gagne contre la mer,
Sauf la nuit.
Réflexion matinale
En remontant mes bretelles,
Je me disais après tout on n'a pas vraiment le temps,
De vivre je veux dire,
Le temps de vivre.
C'est vrai, quoi, on passe notre temps à le perdre,
A attendre, j'en aurais presque oublié
En remontant mes bretelles
De les accrocher à mon pantalon.
samedi 20 février 2010
Construire un bateau
Il voulait construire un bateau,
Tout petit,
Pour passer sous le ciel sans baisser la tête.
Voir apparaître au fil des années la silhouette de son aventure.
Et un jour, partir,
Sans prévenir EDF et la banque, l'assurance-vie évolution troisième âge.
Regarder sur un quai s'éloigner les souvenirs de sa jeunesse gâtée,
Pleurer sous les étoiles le ciel rouge abattu.
L'idée de passer sous le dernier soir, le dernier ciel,
Sans baisser la tête.
jeudi 18 février 2010
lundi 15 février 2010
Retrouvailles
Les nez qui se tordent, les bouches qui se cognent,
Les baisers qui ressemblent à des coups de poings,
Les genoux qui s'emmêlent, les mains qui ne savent plus comment être partout à la fois,
Les yeux qui ne se souviennent plus.
dimanche 7 février 2010
Il est encore des pêcheurs
vendredi 15 janvier 2010
Faute de mieux
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